Prédication disponible en format audio.
Chers frères et sœurs, bonjour.
L’Evangile d’aujourd’hui nous parle de l’enfant prodigue, parabole que nous connaissons tous.
Il nous arrive souvent de porter notre attention sur le fils cadet qui va dilapider ses biens dans une vie de désordre avant de revenir vers son père, chez son père, chez lui.
Et il nous arrive un peu d’oublier le fils aîné qui est resté fidèle à son père et de ce fait croit que tout lui est dû.
Quant au père, il pardonne à son fils cadet son égarement et, plutôt que de le réprimander, le punir, il fête son retour en grande pompe, comme nous pourrions le dire de nos jours. Et il rassure son fils aîné de sa gratitude et sa reconnaissance.
N’avons-nous pas nous aussi, au moins une fois, été tentés de tourner le dos à Dieu ?
Et pourtant, malgré tous nos péchés, Dieu nous accueille dans ses bras grands ouverts, avec son Amour infini à chaque fois que nous revenons vers Lui.
Parce qu’Il n’attend que ça ; que nous venions à Lui. Alors, nous pourrons profiter pleinement de tout ce qu’Il nous donne déjà en surabondance de toute éternité.
N’avons-nous pas nous aussi, au moins une fois était dans la colère dans une situation qui nous ferait penser que « notre » place a été volée, où nous nous sentons oubliés, non reconnus, dévalorisés voire mis à l’écart malgré toutes nos bonnes intentions.
Chers frères et soeurs, voilà une nouvelle occasion de vivre et grandir dans l’espérance d’être un jour éblouis par la Lumière du visage de notre Seigneur.
Pour y arriver, Dieu nous demande de vivre dans l’amour sans limite du prochain et de pardonner vraiment à tous ceux qui nous font du mal. C’est ce que nous disons lorsque nous récitons le Notre Père : « ….pardonne-moi mes fautes, comme je pardonne à tous ceux qui m’ont offensé…. »
Dans la maison de Dieu, nous aurons tous notre place, c’est Jésus lui-même qui nous l’a promis :
« Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n’était pas, je vous l’aurais dit. Je vais vous préparer une place. Et, lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi.… » (Jn 14 , 2-3)
Comme ce papa qui a accueilli son fils, enfant prodigue, nous serons, nous aussi, accueillis chez nous, dans toute la splendeur et la plénitude de notre Dieu le Père.
Et nous pouvons, devons, rester dans cette espérance puisque Saint Paul nous l’a redit dans sa lettre aux Romains : « C’est donc l’Esprit Saint lui-même qui atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Puisque nous sommes ses enfants, nous sommes aussi ses héritiers : héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ, si du moins nous souffrons avec lui pour être avec lui dans la gloire. (Rm 8, 16-17)
En ce temps de Carême, demandons au Seigneur de nous pardonner nos égarements ;
« Mon Dieu, pardon, pardon,
pardon de ma tiédeur, pardon de ma lâcheté, pardon de ma dissipation, pardon de mon orgueil, pardon de mon attachement à ma volonté propre, pardon de ma faiblesse et de mon inconstance, pardon du désordre de mes pensées, pardon de me souvenir si peu, parfois, que je suis en votre présence.
Pardon de toutes mes fautes, de toutes les fautes de ma vie et surtout de celles que j’ai commises depuis le commencement de ma conversion !
Merci de toutes vos grâces, mon Dieu. Merci, merci, merci !
Mon Dieu, secourez-moi, secourez celui que vous avez comblé de tant de dons afin qu’il fasse pleinement ce que vous attendez de lui…
Mon Dieu, convertissez-moi !
Convertissez-moi, mon Dieu, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ.
Vous qui pouvez transformer des pierres en enfants d’Abraham, vous qui pouvez tout en moi, convertissez-moi, Seigneur.
Donnez-moi le bon esprit, la sagesse que vous avez promis de donner à ceux qui les demanderaient. Convertissez-moi, et faites que je vous glorifie le plus possible jusqu’à mon dernier soupir et pendant l’éternité.
Je vous le demande, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ. Amen. »
« Pardon mon Dieu et convertissez-moi ! » :
Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916)
Seigneur Jésus, j’espère en Toi et j’ai confiance en Toi.
Quatrième dimanche de Carême – 27 mars 2022 – Guy SEVRIN, laïc
Prière pour l’Ukraine
«Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de nous, pécheurs !
Seigneur Jésus, né sous les bombes de Kiev, aie pitié de nous!
Seigneur Jésus, qui est mort dans les bras de sa mère dans un bunker de Kharkiv, aie pitié de nous !
Seigneur Jésus, envoyé au front à vingt ans, aie pitié de nous!
Seigneur Jésus, qui voit encore des mains armées à l’ombre de ta croix, aie pitié de nous !
Pardonne-nous, Seigneur,
Si, non contents des clous avec lesquels nous avons percé ta main, nous continuons à boire le sang des morts déchirés par les armes.
Pardonne-nous, Seigneur, si ces mains, que tu as créées pour protéger, sont devenues des instruments de mort.
Pardonne-nous, Seigneur, si nous continuons à tuer notre frère, si nous continuons comme Caïn à enlever des pierres de notre champ pour tuer Abel.
Pardonne-nous, Seigneur, si nous continuons à justifier la cruauté par notre fatigue, si par notre douleur nous légitimons la cruauté de nos actes.
Pardonne-nous la guerre, Seigneur.
Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, nous t’implorons ! Arrête la main de Caïn !
Éclaire notre conscience, que ce ne soit pas notre volonté qui soit faite,
Ne nous abandonne pas à nos propres actions !
Arrête-nous, Seigneur, arrête-nous !
Et quand tu auras arrêté la main de Caïn, occupe-toi de lui aussi. C’est notre frère.
O Seigneur, arrête la violence !
Arrête-nous, Seigneur !»
Prière pour l’Ukraine et le Peuple Ukrainien composée par Mgr Domenico Battaglia, archevêque de Naples, et prononcée par le Pape François ce mercredi 16 mars à l’issue de l’audience générale donnée à St Pierre de Rome…